AGRICULTURE

Ils vous concoctent des paniers de légumes frais

Publié le mercredi 12 mai 2010 à 06h00

Isabelle et Patrick Ruhant, maraîchers depuis 1989 à Pérenchies. Isabelle et Patrick Ruhant, maraîchers depuis 1989 à Pérenchies.

À Pérenchies, Isabelle et Patrick ne vendent plus leurs légumes aux supermarchés. Ils ont créé une AMAP et préparent désormais des paniers chaque semaine...



MARIE GOUDESEUNE > region@nordeclair.fr
Naissance à Pérenchies le 16 avril 2009. Nom : Lomme de terre. Signe particulier : c'est une AMAP, ce nom que chacun a déjà entendu sans pour autant savoir ce qu'il veut dire. AMAP, donc, signifie association pour le maintien d'une agriculture paysanne. « Nous sommes des paysans », insistent d'ailleurs Isabelle et Patrick Ruhant, maraîchers de cette fameuse Lomme de terre. De ceux qui travaillent dans les champs pour nourrir les hommes !
Retour dans le passé : le couple vend ses légumes aux supermarchés. Il passe par une centrale d'achat, vend des salades sans puceron qui font « autant de grammes et surtout pas moins ». Des salades « qu'on nous achète au plus bas, en nous imposant le prix, la quantité, chacun prenant sa marge au passage ». Isabelle et Patrick ne se retrouvent finalement pas dans « ce système » et décident de trouver un autre débouché, en complément de la vente directe et sur les marchés.


Car ces pratiques via les circuits courts « classiques » ne suffisent pas : « On a une clientèle fidèle, mais fluctuante. On ne sait jamais, au final, si on va tout vendre. Les gens ne font pas leur marché s'il pleut, s'ils ont vu l'offre spéciale d'un magasin, etc. Nos propres voisins ont tendance à acheter leurs légumes en grande surface plutôt que chez nous... »
« Franchement,
j'étais sceptique »

C'est là qu'intervient l'AMAP. « On nous en a parlé, mais franchement, j'étais sceptique, se souvient Isabelle.
Comment les gens sont assez fous pour acheter chaque semaine un panier de légumes qu'ils n'ont pas choisis ? » Voilà résumé en une phrase le système de l'AMAP. Chaque semaine, les « Amapiens » (trente clients à Lomme de terre au départ, et désormais cinquante) ont rendez-vous avec leur maraîcher pour récupérer chacun un panier de légumes valant 6 ou 12 E selon la quantité choisie. Dans le cas de l'AMAP d'Isabelle et Patrick, la distribution a lieu à Lomme. Aux gens de venir avec leur propre cabas : « Ça nous arrange car ça représente une économie de 600 E par an en sacs plastique. » Si le couple de maraîchers s'est laissé tenter - et peu de producteurs ont sauté le pas jusqu'ici - c'est parce qu'« en discutant avec les gens, on a compris que ça les arrangeait bien, un panier ». Isabelle refuse de parler, comme on le dit souvent, de « bobos » pour qualifier les « Amapiens ». Simplement, il faut être passé, selon elle, par quelque chose comme « une prise de conscience ». Pas donné à tout le monde...
L'avantage pour Isabelle et Patrick, c'est qu'ils ont la garantie d'un revenu fixe, tous les mois. « Pas besoin de rendre la monnaie. Par rapport à la vente directe, c'est un soutien formidable parce qu'on nous donne les chèques à l'avance. »
« Faire appel à certains
"Amapiens" très investis »

Maraîchers depuis 1989, ils vendent de tout : épinards, navets, échalotes, poireaux, carottes, radis, pommes de terre. Bref, tout ce que la terre donne dans notre région. Même des fraises. Sur 3,5 hectares, il y a de quoi faire. Voilà aussi une année qu'ils sont passés « en conversion bio », comme l'exige, à terme, le système AMAP. Autrement dit, adieu les pesticides, herbicides et autres produits chimiques. Tout est arraché à la main, « mauvaise herbe par mauvaise herbe ». Rien de barbant pour autant : « Sans faire du bio, on a toujours été dans l'état d'esprit de limiter les herbicides », explique Patrick. Et « si vraiment ça va mal et qu'il y a trop de mauvaises herbes à arracher, on peut faire appel à certains "Amapiens" très investis : c'est dans le contrat ».
Pour autant, Isabelle et Patrick n'ont pas l'intention d'abandonner leurs marchés hebdomadaires (à Linselles et Pérenchies) et leur vente directe à domicile. Parce que mettre tous les oeufs dans le même panier, c'est un risque qu'ils ne veulent pas prendre. « Et surtout parce qu'on a une clientèle fidèle sur les marchés qu'on ne veut pas laisser tomber. » Alors peut-être que l'AMAP n'est « qu'un effet de mode ». Peut-être que ça ne durera pas. Mais en tout cas, c'est l'inverse qui se profile à l'horizon : le couple n'accepte plus désormais d'avoir une liste d'attente puisqu'il ne peut pas travailler plus que pour ses cinquante « Amapiens ». « Peut-être qu'on pourra à l'avenir créer une deuxième AMAP. » Le couple ne compte pas ses heures et « ne vit pas encore décemment » de ses trois activités « car, mises bout à bout, on a beaucoup de charges à payer ». Si Isabelle et Patrick ont un désir cependant, « c'est de pouvoir créer un emploi pour soulager notre travail, et surtout pour en donner à quelqu'un. » w

Ce qu'il faut savoir sur les AMAP dans la région

Il y a actuellement dix-huit AMAP créées ou en cours de création dans la région. La première a vu le jour en 2007. Spécialisées en fruits et légumes, oeufs, viande ou fromage, elles desservent notamment la métropole lilloise. Définition. Une AMAP (association pour le maintien d'une agriculture paysanne) rassemble des consommateurs qui décident de contractualiser avec un agriculteur pour lui acheter d'avance tout ou partie de sa récolte, souvent bio, distribuée sous forme de paniers hebdomadaires à un prix forfaitaire (pour 1,5 ha et un agriculteur, compter 60 clients). Exemple de panier. 1 kg de pommes de terre, 1 kg de carottes, 1 botte d'échalotes, 1 botte de navets nouveaux, 1 botte d'oignons nouveaux, 1 botte de poireaux, 2 bottes de radis, 1 laitue et 1 feuille de chêne (panier de l'AMAP Lomme de terre fin avril). Salaire et prix. Chaque « Amapien » s'engage pour trois mois, six mois ou un an. Le panier est fixé au prix des légumes en vente directe (6 à 17 E) et vise à donner au producteur un salaire minimum fixe et équitable en fonction des charges de son exploitation. Une association. Avenir 59-62 (Association pour la valorisation économique des nouvelles initiatives rurales) coordonne les AMAP de la région et aide à l'installation. Elle est financée par LMCU, la Région, les conseils généraux, la DRAF et l'Agence de l'eau. Rémi Top en est l'animateur salarié depuis 2009.wM.GO. Infos sur www.amap5962.org

« Pas question de mettre des agriculteurs dehors »

Les AMAP offrent des perspectives de développement pour l'agriculture péri-urbaine, mais on manque de terres pour les créer. Christiane Bouchart, élue communautaire à l'économie sociale et solidaire, explique comment gérer ce paradoxe. Les « Amapiens » ne manquent pas. En revanche, c'est du côté des terres que ça coince. Où en trouve-t-on pour créer des AMAP ? >>  Plusieurs hypothèses sont envisageables. J'ai rencontré récemment une jeune agricultrice à qui ses parents vont céder un certain nombre d'hectares et mettre à disposition une partie des terres. Ce qu'il faut, c'est en parler avec le milieu agricole et faire en sorte, notamment, que les gens qui font de la vente directe réfléchissent à la possibilité de créer une AMAP. Envisagez-vous d'utiliser les terres des agriculteurs pour installer de nouvelles AMAP ? >> Il n'est pas question de mettre dehors des agriculteurs pour en installer d'autres. L'objectif, c'est de développer une agriculture péri-urbaine, d'être à l'affût pour que, si un agriculteur cède ses terres ou n'a pas de repreneur, nous puissions les proposer à un jeune agriculteur (des lycées de Lomme, de Genech, de la pépinière d'Ambicourt). Nous souhaitons tout mettre en réseau. J'ai d'ailleurs l'intention de rencontrer Jean-Louis Robillard, vice-président au conseil régional chargé de la question, pour qu'on parle ensemble de la synergie possible entre urbain et rural, entre ces lycées, l'agriculture bio, les AMAP, les biocabas et même le commerce équitable. Bref, pour favoriser la logique des circuits courts et de l'agriculture saine. En tant que conseillère communautaire, quel est votre rôle ? >> Mon rôle est de favoriser la structuration et la mise en oeuvre des AMAP. Nous accompagnons l'association Avenir 59-62 en lui versant 15 000 E pour l'année, pour financer son poste salarié. Aujourd'hui, avec ma casquette LMCU, mon rôle est aussi de solliciter les maires pour qu'ils voient si, sur leur territoire, il est possible d'installer une AMAP (il faut, pour cela, au moins deux hectares, ndlr). Certains y réfléchissent actuellement. Nous allons utiliser aussi les 40 hectares que nous maîtrisons à Wavrin (des terres en voie de viabilisation, ndlr) pour y installer du maraîchage.wPROPOS RECUEILLIS PAR M.GO.


Des entreprises solidaires et citoyennes, exemples concrets du plan local Lealille

mercredi 14.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord

 C. Bouchart, conseillère lilloise à l'économie sociale et solidaire C. Bouchart, conseillère lilloise à l'économie sociale et solidaire
|  ÉCONOMIE |

Cinq entreprises et structures solidaires métropolitaines étaient réunies, hier matin, ...

 

à l'hôtel de ville de Lille. Pour dresser un bilan trimestriel du deuxième volet 2007-2010 du plan lillois de développement de l'économie solidaire (Lealille), et d'en rappeler les objectifs à travers des exemples concrets. « L'an dernier, l'économie solidaire a créé cent emplois à Lille », rappelle Christiane Bouchart. Et la conseillère municipale lilloise de souligner que « l'économie solidaire est le laboratoire d'un nouveau mode de société où la plus-value ne doit pas être uniquement financière mais aussi sociale ». Les structures invitées, créatrices pour la plupart d'emplois, ont réitéré leur souhait de « placer l'humain et le lien social au coeur de l'entreprise ». Parmi les intervenants, Thierry Decoster, gérant fondateur de deux boutiques de pain et pâtisserie bio à Roubaix et Lille-Wazemmes, qui emploient des personnes en voie d'insertion. Dans les années à venir, le gérant de la supérette biologique « Saveurs et saison » projette d'ouvrir deux nouvelles boutiques par an et de créer, ainsi, trois emplois.

 

La présence de l'Association pour le maintien de l'agriculture paysanne (AMAP) « Lomme de terre » a permis d'évoquer l'émergence de sept projets similaires au sein de la métropole. Des structures qui promeuvent une agriculture sans produits chimiques en refusant les règles de marché de la grande distribution.

Étaient également présentes les coopératives Coméfil et Art'Fix Studio, installées depuis plus de deux ans à Euratechnologies, ainsi que Qualiged, une structure tourquennoise destinée à l'insertion des personnes handicapées. Du 6 au 8 novembre, l'économie sociale et solidaire fera l'objet d'un forum, place du Théâtre à Lille. • M. CA.


Nouveau créneau de l'agriculture ?

jeudi 08.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord

L'exemple des Ruhant, couple de maraîcher de Pérenchies (voir dessous), illustre bien l'adaptation de l'agriculture, ou plutôt la petite culture, qui parvient à réduire la distance entre le producteur et le consommateur. En vendant sur les marchés et plus récemment, au moyen des AMAP de plus en plus de maraîchers installés en bordure de ville, parviennent à écouler leur production en s'adressant directement aux consommateurs. De là la question qui se pose désormais. N'est-il pas raisonnable de privilégier le maraîchage plutôt que les grandes cultures type, blé, betterave, sur toutes les terres qui se libèrent sur le territoire de l'agglomération lilloise ? P. B.•
AMAP de Lomme : Isabelle et Patrick Ruhant font des envieux

jeudi 08.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord

 Patrick Ruhant, maraîcher à Pérenchies, faisait visiter son exploitation à des personnes projetant une installation. Patrick Ruhant, maraîcher à Pérenchies, faisait visiter son exploitation à des personnes projetant une installation.
|  CONSOMMATION |

Ils fournissent à l'AMAP de Lomme plus de quarante paniers de légumes. Patrick et Isabelle Ruhant sont maraîchers à Pérenchies. Mercredi, ils recevaient une dizaine de passionnés caressant un projet d'installation agricole, sur l'initiative d'AVENIR, association qui les accompagne.

 

PAR CATHERINE QUÉTELARD

 

lambersart@lavoixdunord.fr

Au fond de la ruelle aux Prunes - ça ne s'invente pas - les Ruhant exploitent 4 hectares de terres maraîchères. Patrick a toujours connu la vie de travailleur de la terre. Sa famille est installée là depuis trois générations. Isabelle, fille d'endiviers de Marcq, ne se voyait pas du tout passer sa vie, seule dans les champs à ramasser des légumes. Pourtant après ses études d'horticulture, elle rencontre Patrick. Elle sera donc maraîchère, mais elle tient à avoir son magasin, être au contact avec les gens.

Au bord du dépôt de bilan...

« La vente directe, c'est un choix, on part par là il y a que la vente directe qui permet de valoriser ses produits », affirment les époux qui vendaient auparavant à une enseigne de la grande distribution. Jusqu'à ce qu'une mauvaise expérience les mette au bord du dépôt de bilan. L'enseigne en question leur avait demandé d'investir dans une machine à mettre en botte les poireaux... pour finalement ne pas honorer sa commande. Les Hollandais produisaient moins cher.

Presque par dépit, le couple a accepté de se lancer dans un projet d'AMAP, Association pour le maintien de l'agriculture paysanne, à Lomme : « Le 16 avril, premiers paniers », se souvient Isabelle qui, au départ, était loin d'être convaincue.

Un peu par dépit, car ces associations réunissent souvent des citadins qui ne connaissent rien à la terre. Elle se renseigne alors en assistant à une réunion d'AVENIR qui met en relation des « amapiens » et producteurs. Aujourd'hui, le couple de maraîchers est conquis. Les « amapiens » sont même venus leur donner plusieurs coups de main notamment pour désherber les carottes, car, cela était une demande des dirigeants de l'AMAP, la culture se fait sans engrais chimique, ni pesticides. On est presque dans le bio, il ne manque que les semences du même nom (beaucoup plus chère) et la certification.

« L'AMAP c'est un bon débouché, une autre façon de vendre », reconnaît Patrick. Pas d'invendus. Comme aux marchés de Linselles et de Pérenchies, vendredi et samedi, qui assurent néanmoins la moitié de leurs ventes. Moins de temps passé : deux heures pour livrer l'AMAP le jeudi.

Et puis, « c'est bien reconnu ». Ces paniers de légumes de saison qui semblent convenir à une certaine clientèle sont aussi proposés chez eux, 25 par semaine, aux personnes du SEL (réseau d'échanges).

Petite révolution

C'est une petite révolution dans les esprits : au lieu d'établir son menu puis de faire ses courses, on élabore son repas avec les ingrédients du panier, des légumes de saison venant du producteur proche. Rappelons que c'était ainsi, il n'y a pas si longtemps, lorsqu'on allait se servir dans son jardin, avant que le développement de la grande distribution ne change les habitudes. C'est la cuisine du marché des grands cuisiniers. Une forme de sagesse. Dans le dernier panier, il y avait, pour 10 euros, carottes, poireau, chou, haricots beurre, salade, tomates, persil et pommes de terre. En ce moment, on récolte encore céleri vert, bettes, courgettes, potirons, artichaut, dernières fraises, mâche, épinards. •

 


 
Comme ses légumes, l'AMAP de Lomme pousse naturellement

lundi 03.08.2009, 04:52 - La Voix du Nord

 Chaque jeudi, les adhérents de Lomme de Terre viennent chercher leur panier de saison.
Chaque jeudi, les adhérents de Lomme de Terre viennent chercher leur panier de saison.
|  CONSOMMER AUTREMENT |

Créée cet hiver à Lomme, l'Association pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP) vient d'accueillir une dizaine d'adhérents supplémentaires. Mais la liste d'attente de ceux qui veulent apprécier la production de M. et Mme Ruhant à Pérenchies est encore longue.

 

PAR PASCAL BUTSTRAEN

 

lambersart@lavoixdunord.fr Le principe d'une AMAP est simple. Il y a d'un côté un maraîcher qui désire vendre les légumes dont il est fier, produits sans traitement chimique.

Et de l'autre des adhérents soucieux de manger sain et qui s'engagent chaque semaine à acheter un panier composé de légumes fraîchement cueillis ou récoltés. De saison donc.

Au sein de l'AMAP, il y a une exploitation maraîchère, celle d'Isabelle et de Patrick Ruhant, à Perenchies. Ainsi que jusqu'à présent 30 adhérents et 10 de plus depuis jeudi dernier... Sachant qu'il y a encore une bonne quinzaine de personnes sur la liste d'attente. Et encore, «  nous avons décidé de ne plus accepter d'inscriptions » confie Vincent Dhélin, trésorier de l'association, qui estime que l'on pourrait arriver à une cinquantaine d'adhérents sans chercher. La limite vient plutôt de la capacité de production de l'exploitation de M. et Mme Ruhant, qui ne veulent pas lâcher les deux marchés qui leur tiennent à coeur : celui de leur village, le samedi matin et celui de Linselles, où ils ont une clientèle fidèle. Car l'accueil des 10 « amapiens » supplémentaires s'est fait au détriment d'un troisième marché. « En tant que professionnels, c'est important pour nous de conserver deux clientèles, mais aussi de nous ouvrir à toutes sortes de clients  » confiera Isabelle, qui, au bout de quatre mois à peine de fonctionnement, a encore du mal à croire au succès. « Je n'en reviens toujours pas que des gens acceptent de prendre des légumes qu'on leur impose  » sourit-elle. Mais ce qu'elle n'aurait jamais imaginé, c'est qu'à deux reprises, une bonne dizaine d'« amapiens » viennent dans son exploitation, un samedi après-midi, pour désherber les carottes. « Ils sont venus deux fois, bénévolement  ». Et de conclure : « Finalement ce sont eux qui nous poussent à ne pas utiliser de produits chimiques contre ces mauvaises herbes. Avant, pour sauver la récolte, on aurait certainement traité  ». L'objectif étant de progressivement passer à l'agriculture biologique.

Mais le plus important peut-être dans une AMAP, se situe dans le rapport producteur-consommateur retrouvé. Jeudi, après la distribution classique, Isabelle Ruhant était présente pour accueillir les dix nouveaux « amapiens ». Ils ont découvert une femme contente de parler de son métier. Fière de son travail et qui avait en face d'elle des femmes, des hommes qui disaient avoir retrouvé le goût des légumes grâce à elle. •


L'AMAP : comment ça fonctionne ?

lundi 03.08.2009, 04:52 - La Voix du Nord

Les « amapiens » ne font pas qu'acheter, ils s'engagent aussi à donner de leur temps pour son fonctionnement, voire à donner un coup de main au producteur.

 

L'engagement premier est d'acheter un panier par semaine, pendant toute l'époque de production (une bonne quarantaine de semaines en général, mais ce chiffre est annoncé dès le départ). À Lomme, le prix de ce panier a été fixé à 10 E. En tout début de saison, ils sont nécessairement maigres. En ce moment, il est très fourni.

 

Si l'on est en vacances par exemple, il faut s'arranger avec un autre « amapien » ou demander à quelqu'un qu'autre (un voisin, sa famille ou un collègue ?) de venir le récupérer. Ça fait toujours un heureux...

Selon un planning qui a été fixé dès le début de saison, lors de chaque distribution, deux « amapiens » mettent en place les tables pour poser les cageots apportés par M. Ruhant. Ils pèsent les légumes pour constituer les paniers, font l'appel, etc... Une tâche qui revient, à Lomme, deux fois par an.

Autre engagement. Celui de s'impliquer, de donner un coup de main à la production une ou deux fois par an, pour désherber des carottes par exemple. Ou - moins souhaitable - intervenir en cas de coups durs infligés par le ciel. Le prochain appel sera pour l'arrachage des pommes de terre et des carottes. Généralement entre 10 à 15 amapiens participent, selon leurs disponibilités. L'occasion aussi de se faire connaissance et de tisser des liens avec le producteur. Toute une philosophie. •






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Les adhérents de l'AMAP de Lomme vont mériter leurs carottes

Actualité Lomme - Lambersart

Les adhérents de l'AMAP de Lomme vont mériter leurs carottes

mardi 14.07.2009, 05:07 - La Voix du Nord

 Il est prévu dans les statuts que les «amapiens» donnent un coup de main au producteur quand l'urgence le justifie.
Il est prévu dans les statuts que les «amapiens» donnent un coup de main au producteur quand l'urgence le justifie.
| PÉRENCHIES |

Samedi, comme le samedi précédent, deux douzaines de membres de l'AMAP Lomme de Terre (Association pour le maintien de l'agriculture paysanne) se sont succédé dans le champ de carottes de la ferme Ruhant à Pérenchies

 

. Comme cela est prévu dans les statuts de l'association, les maraîchers ont fait appel aux « consomm'acteurs » pour faire face à une urgence agricole : l'invasion des routes de carottes par les herbes. quelques heures au grand air sont le prix à payer pour bénéficier de légumes sains, cultivés sans produits chimiques. Elles permettent aussi aux membres de mieux se connaître, aux citadins de mieux comprendre le travail agricole.

 

Ces carottes seront dans le panier hebdomadairedès septembre. Sans aucun doute, les « amapiens », qui ont découvert que la terre est bien basse, leur trouveront une saveur toute particulière. • >

http://amap.lommedeterre.over-blog.com/

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